Le projet de la « Dorsale transsaharienne à fibre optique » s’inscrit dans le cadre de l’initiative du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique « NEPAD » reliant six pays : l’Algérie, le Niger, le Nigéria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie.
La dorsale est un projet à valeur ajoutée et d’une rentabilité économique considérable pour les pays suscités qui aspirent à dépasser la connectivité internet afin de développer une économie numérique. Cette dorsale est également une prouesse fondamentale de grande valeur qui vient appuyer les initiatives de complémentarité dans le continent africain notamment les pays frontaliers de l’Algérie.
Par ailleurs, ce projet a pour objectif de contribuer à réduire les déséquilibres de développement dans les pays africains à travers l’encouragement de l’innovation parmi les jeunes non connectés à internet auparavant, pour leurs permettre de promouvoir leur produits et services dans le monde, et répondre ainsi aux objectifs 9 et 10 du développement durable définis par l’ONU dans son plan d’action 2030.
En vue de coordonner et de poursuivre les travaux du projet, un comité dit « le Comité de Liaison de la Dorsale Transsaharienne à fibre optique « CLDT » a été créé dont son siège est établi en Algérie.
Ledit comité vise à examiner et à réaliser la Dorsale entre les pays membres, ainsi, il a pour mission de :
- L’aide à la recherche du financement auprès des institutions nationales, régionales et internationales,
- La coordination et la cohérence des tracés du projet entre les Etats membres,
- L’échange des expériences dans le domaine du développement de l’économie numérique entre les Etats membres,
- La collecte et l’échange d’informations techniques, économiques et scientifiques avec les pays et les institutions intéressés par le projet de la DTS, ce dans l’esprit des engagements politiques et socio-économiques pris par les pays.
Dans ce contexte, il importe de soulever que l’Algérie achevé, conformément aux normes techniques et environnementales approuvées à l’échelle internationale, les travaux de la dorsale transsaharienne, avec la réalisation de 2548 km de fibre optique reliant Alger à In Guezzam (sur la frontière algéro-nigérienne), en plus du déploiement d’une liaison secondaire jusqu’à la wilaya de Tindouf (frontière algéro-mauritanienne).
Concernant les autres pays membre du CLDT, le projet avance d’un rythme soutenu dans un cadre de coordination et de collaboration afin d’achever le tracé du passage de la fibre optique et trouver les moyens adéquats de financement.
L’Algérie ambitionne, à travers ce projet structurant, de devenir un hub régional en matière de de connectivité régionale. A cet effet, elle accompagne les pays partenaires dans le parachèvement du reste des tronçons restants, tout en invitant les pays ne disposant d’aucune bande côtière, à exploiter ses propres capacités de la bande passante internationale la reliant au réseau internet via les câbles sous-marins.